Ain't No Sunshine (1971)

Plus de soleil

Interprète(s) : Bill Withers

Paroles originales : Bill Withers

Tradaptation : Antoine Guillemain

Il s’agit d’une chanson poignante au vocabulaire délibérément simple qui exprime sans artifice la peine qu’éprouve une personne à voir s’en aller une autre. Cette peine est exprimée de manière métaphorique : il n’y a plus de soleil / le soleil s’éteint chaque fois qu’elle part, et l’obscurité règne. Notons que le personnage de la chanson parle de celle qui s’en va à la troisième personne (il ne s’adresse pas directement à elle) et que sa détresse est toujours signifiée à travers d’autres éléments : le soleil s’éteint, l’obscurité se fait, la maison n’est plus aussi chaleureuse. On se sait pas qui est la personne en question, seulement qu’elle est de sexe féminin et qu’elle est jeune. Le vers « This house just ain’t no home » permet de supposer qu’il s’agit de sa compagne, mais il pourrait tout aussi bien s’agir de sa fille, par exemple.

Première strophe :

Quelqu’un nous confie qu’il n’y a plus de soleil quand une personne (de sexe féminin) s’en va, et qu’elle part toujours trop longtemps à chaque fois.

Deuxième strophe :

Le personnage qui s’exprime se demande où est partie, cette fois-ci, la personne dont il est question, et si elle est partie pour y rester. Il répète que le soleil s’éteint lorsqu’elle s’en va, et ajoute qu’à chaque fois qu’elle part, il ne se sent plus chez lui dans la maison (celle où il vit ? celle qu’il occupe ? celle de la personne qui s’en va ?). On peut supposer grâce à ce vers qu’il s’agit de la femme avec qui il vit, mais rien ne permet de le confirmer.

Pont :

L’homme répète « je sais » vingt-six fois, comme une plainte lancinante. Il semble vouloir se persuader de quelque chose, et ajoute qu’il devrait laisser tranquille la personne dont il est question. Mais il explique pourquoi il ne peut s’y résoudre : parce qu’il n’y a plus de soleil quand elle part. Il utilise l’expression « the young thing » pour la décrire : il s’agit donc d’une jeune personne, qu’il considère vraisemblablement comme fragile.

Troisième strophe :

Cette ultime strophe réitère ce qui a été dit précédemment : il n’y a plus de soleil quand la personne s’en va, et le personnage qui s’exprime ne sent plus chez lui chaque fois qu’elle part. Il ajoute qu’il n’y a plus que l’obscurité chaque jour, quand elle part.