Interprète(s) : Adele
Paroles originales : Adele et Dan Wilson
Tradaptation : Antoine Guillemain
Dans cette chanson, une personne (nous l'assimilerons à la chanteuse et supposerons qu’il s’agit d’une femme) s’adresse directement à une autre personne (sexe non précisé, nous la nommerons « son ami(e) »), qu’elle connaît depuis longtemps, pour lui faire part de ses regrets de ne pas avoir concrétisé l’amour qui semble être né entre elles lorsqu’elles étaient plus jeunes. (Si l’on se fie au clip, où Adèle marche seule dans la ville, la femme est seule et il s’agit plutôt d’une introspection). Nostalgique, elle se remémore les bons moments tout au long de la chanson. Elle se rend chez son ami(e) mais ne parvient pas à le/la voir. Elle lui dit, avec une pointe d’amertume et de sarcasme, qu’elle parviendra bien à trouver quelqu’un d’autre, et lui souhaite bon vent.
Le sens des paroles est clair et sans réelle ambiguïté, à l’exception peut-être du pont (« Nothing compares (…) taste »). La seule incertitude concerne la nature exacte de la relation qui unit ou a naguère uni la femme à son ami(e) et les circonstances de leur séparation.
Couplets 1 et 2 :
La femme au centre de la chanson a entendu dire que son ancien(ne) ami(e) s’est marié(e) et s’est installé(e) en couple avec une fille. Elle constate, déjà avec une certaine amertume (qui transparaît dans le terme « Guess »), que sa nouvelle épouse lui a sans doute apporté ce qu’elle n’a pas su lui donner.
Couplet 3 :
La femme interpelle directement son ami(e) d’antan : elle ne le/la reconnaît plus, ne comprend pas pourquoi il/elle se montre timide et se dérobe à elle.
Couplet 4 (Pré-refrain) :
On comprend que la femme n’a pas pu s’empêcher de venir trouver son ami(e) sans invitation, mais que la rencontre n’a pas eu lieu. Elle regrette que son ami(e) n’ait pas eu l’occasion de lire sur son visage que leur relation, à ses yeux, n’est pas réellement terminée.
Refrain :
La femme dit que ce n’est pas grave, qu’elle retrouvera quelqu’un comme lui/elle (on décèle, dans « Never mind / I’ll find someone like you » une certaine amertume teintée de sarcasme, un certain orgueil, voire une rancœur, sans doute). Cependant, la suite du refrain semble plus apaisée : la femme lui souhaite bon vent, le/la supplie de ne pas l’oublier, et se rappelle qu’il/elle lui avait dit que, si l’amour peut parfois durer, il peut aussi faire mal.
Couplet 5 :
La femme constate que le temps passe vite, et qu’hier encore elle et son ami(e) avaient tout pour eux : ils étaient jeunes (« born and raised ») et, insouciants et émerveillés (« the surprise »), s’amusaient (« the time of our lives ») ; ils connaissent leur heure de gloire (« glory days »), étaient unis l’un à l’autre (« bound ») dans un flou d’été (« summer haze »). Ce couplet se distingue des autres par son caractère lyrique, poétique et imagé.
Pont :
Les deux premiers vers nous semblent relativement ambigus. La femme paraît dire que sa peine ne souffre aucune comparaison (« Nothing compares »), et qu'à côté, ses autres soucis sont insignifiants. Puis, elle exprime de nouveau ses regrets, les erreurs du passé, qu’elle dit liés aux souvenirs : c’est avec le temps et les souvenirs qu’apparaissent les regrets et que l’on se rend compte de ses erreurs. Ce que semble confirmer le dernier vers : elle était loin de se douter que leur séparation (délibérée ou fortuite, la chanson ne le précise pas) lui laisserait un goût aussi amer.