Let the Sunshine In (1967)

Extrait du film musical Hair

Interprète(s) : The 5th Dimension

Paroles : James Rado et Gerome Ragni

Laissons entrer le soleil (1969)

Extrait du film musical Hair

Interprète(s) : Julien Clerc

Paroles : Jacques Lanzmann

Let the Sunshine In

We starve look

At one another short of breath

Walking proudly in our winter coats

Wearing smells from laboratories

Facing a dying nation

Of moving paper fantasies

Listening for the new-told lies

With supreme visions of lonely tunes

 

Somewhere

Inside something there is a rush of

Greatness

Who knows what stands in front of

Our lives?

I fashion my future on films in space

Silence tells me secretly

Everything

Everything

 

Manchester England England

Manchester England England

Across the Atlantic Sea

And I’m a genius genius

I believe in God

And I believe that God believes in Claude

That’s me

That’s me

That’s me

 

We starve look

At one another short of breath

Walking proudly in our winter coats

Wearing smells from laboratories

Facing a dying nation

Of moving paper fantasies

Listening for the new-told lies

With supreme visions of lonely tunes

 

Singing

Our space songs on a spider web

Sitar

Life is around you and in you

Answer for Timothy Leary dearie

 

Let the sunshine

Let the sunshine in

The sunshine in

Let the sunshine

Let the sunshine in

The sunshine in

Let the sunshine

Let the sunshine in

The sunshine in

Let the sunshine

Let the sunshine in

The sunshine in

Let the sunshine

Let the sunshine in

The sunshine in

Let the sunshine

Let the sunshine in

The sunshine in

Laissons entrer le soleil

On se guette

Traqués à bout de souffle mar-

-chant pétrifiés dans nos manteaux d’hi-

-ver refoulés aux frontières du

Mensonge des nations qui crèvent

Tu es par des rêves chimériques

Écrasé de certitudes

Dans un monde glacé de solitude

 

Savoir

Si quelque part il y a

L’espoir

D’être un jour les enfants du

Hasard

Je vois ma vie projeter son futur dans l’espace

Et le silence me répond

En secret

Son secret

 

Manchester England England

Manchester England England

Au bout the l’Atlantique

Je suis un génie génie

Et je crois en Dieu

Et je crois que Dieu en Claude a foi

Et Claude

C’est moi

C’est moi

 

On se guette

Traqués à bout de souffle mar-

-chant pétrifiés dans nos manteaux d’hi-

-ver refoulés aux frontières du

Mensonge des nations qui crèvent

Tu es par des rêves chimériques

Écrasé de certitudes

Dans un monde glacé de solitude

 

Chantons

Nos rêves d’espoir sur un sitar

Sitar

De toiles d’araignée chantons

La vie qui est en nous et autour de nous

 

Laissons laissons

Entrer le soleil

Laissons laissons

Laissez laissez

Entrer le soleil

Laissez laissez

Let the sunshine

Let the sunshine in

The sunshine in

Let the sunshine

Let the sunshine in

The sunshine in

Let the sunshine

Let the sunshine in

The sunshine in

Let the sunshine

Let the sunshine in

The sunshine in

Le coup d’œil du tradapteur

Les paroles de cette chanson, extraite du film musical Hair, sont assez ésotériques. La tradaptation française, chantée par Julien Clerc pour la version en français du film, conserve parfois les images telles quelles ("winter coats" devient "manteaux d'hiver", "dying nation" devient "nation qui crève", etc.). Lorsqu'il a été nécessaire de recréer, la recréation semble reposer tour à tour sur le recours aux collocations ("moving paper fantasies" devient "rêves chimériques"), les associations d'idées ("the new-told lies" devient "écrasé de certitudes"), l'imitation sonore (on trouve "solitude" en lieu et place de "lonely tunes"). D'autres vers, comme "d'être un jour les enfants du hasard", semblent s'inspirer du contexte du film en général. Enfin, on notera avec intérêt que, pour éviter des problèmes d'accent tonique mal placé, la tradaptation a recours à l'enjambement. Par exemple, dans "Walking proudly in our winter coats", la première syllabe de "Walking" est longuement étirée dans la V.O. Accentuer la première syllabe de "Marchant" aurait sans doute paru étrange en français. Par conséquent, la V.F. divise le mot en deux ("Traqués à bout de souffle mar- / -Chant pétrifiés dans nos manteaux...", ce qui permet d'accentuer la syllabe "-chant" qui porte l'accent naturel du mot.