Que nadie sepa mi sufrir (?)

Interprète(s) : Alfredo de Angelis, Helenita Vargas, María Dolores Pradera, Julio Jaramillo, Julio Igesias

Paroles : Enrique Dizeo

La Foule (1957)

Interprète(s) : Édith Piaf

Paroles : Michel Rivgauche

Que nadie sepa mi sufrir

No te asombres si te digo lo que fuiste

Una ingrata con mi pobre corazón

Porque el fuego de tus lindos ojos negros

Alumbraron el camino de otro amor

Porque el fuego de tus lindos ojos negros

Alumbraron el camino de otro amor

 

Y pensar que te adoraba tiernamente

Que a tu lado como nunca me sentí

Y por esas cosas raras de la vida

Sin el beso de tu boca yo me vi

Y por esas cosas raras de la vida

Sin el beso de tu boca yo me vi

 

Amor de mis amores

Reina mía

¿Qué me hiciste?

Que no puedo conformarme

Sin poderte contemplar

Ya que pagaste mal

A mi cariño tan sincero

Lo que conseguirás es que no te nombre nunca más

 

Amor de mis amores

Si dejaste

De quererme

No hay cuidado que la gente

De esto no se enterará

¿Qué gano con decir

Que una mujer cambió mi suerte?

Se burlarán de mí que nadie sepa mi sufrir

 

 

 

 

 

 

Amor de mis amores

Si dejaste

De quererme

No hay cuidado que la gente

De esto no se enterará

¿Qué gano con decir

Que una mujer cambió mi suerte?

Se burlarán de mí que nadie sepa mi sufrir

La Foule

Je revois la ville en fête et en délire

Suffoquant sous le soleil et sous la joie

Et j’entends dans la musique les cris les rires

Qui éclatent et rebondissent autour de moi

 

 

 

Et perdue parmi ces gens qui me bousculent

Étourdie désemparée je reste là 

Quand soudain je me retourne il se recule

Et la foule vient me jeter entre ses bras

 

 

 

Emportés par la foule

Qui nous traîne

Nous entraîne

Écrasés l’un contre l’autre

Nous ne formons qu’un seul corps

Et le flot sans effort

Nous pousse enchaînés l’un et l’autre

Et nous laisse tous deux épanouis enivrés et heureux

 

Entraînés par la foule

Qui s’élance

Et qui danse

Une folle farandole

Nos deux mains restent soudées

Et parfois soulevés

Nos deux corps enlacés s’envolent 

Et retombent tous deux épanouis enivrés et heureux

 

Et la joie éclaboussée par son sourire

Me transperce et rejaillit au fond de moi

Mais soudain je pousse un cri parmi les rires

Quand la foule vient l’arracher d’entre mes bras

 

Emportés par la foule

Qui nous traîne

Nous entraîne

Nous éloigne l’un de l’autre

Je lutte et je me débats

Mais le son de ma voix

S’étouffe dans le rire des autres

Et je crie de douleur de fureur et de rage et je pleure

 

Et traînée par la foule

Qui s’élance

Et qui danse

Une folle farandole

Je suis emportée au loin

Et je crispe mes poings maudissant la foule qui me vole

L’homme qu’elle m’avait donné

Et que je n’ai jamais retrouvé

Le coup d’œil du tradapteur

Michel Rivgauche transforme radicalement cette valse péruvienne dont les paroles mettent en scène un homme abandonné par son amante. La version française évoque une personne qui, perdue au milieu d'une foule dense, rencontre un homme et forme avec lui un corps-à-corps, pour finalement le perdre et ne jamais le retrouver. On peut imaginer que Michel Rivgauche a traduit davantage le sens musical, se laissant influencer non par les paroles mais par la musique originale dont le tempo particulièrement effréné a pu lui évoquer le mouvement d'une foule.